Alpha et Oméga
Abordant cette maquette, nous sommes d’emblée projetés sur une aire de 100 m2 hantés de quatre volumes étranges, à l’évidence mis en tension pour dire, et d’un silence tel dans la tension du dire. Et par le débouché d’escaliers grossièrement indiqués aux angles de la maquette, nous accédons à cette plate-forme, lieu de quelle célébration ?
Alpha et Oméga, origine et fin, « de-venir », sont signes d’une langue inouïe – « et autres mégalithes ». UN-NU, NOU, parmi d’autres vocables, portaient déjà ce « faire-savoir ».
Cette méditation sur le temps est aussi poème d’amour pour qui sait voir dans l’Oméga majuscule refermé, le couple de l’Armorial pour un œil. « Ne te courbe que pour aimer » (René Char).
Alpha, planté là, au bord, à l’origine, bien sûr ! Et que vise au cœur Oméga, débarassé de son double disloqué, Oméga, œil unique, luette sexuelle, grande fleur de l’Être qui tourne au Signe, quand toute langue vient à faillir.